Je ne t'aime pas, paulus
Il faut préciser que Paulus Stern est le garçon le plus beau du monde et des environs, et que Julia est censée tomber raide morte, et verser des larmes de reconnaissance.
Mais sa réaction est plus nuancée. Et si c’était un de ces complots où l’on engage un type craquant pour séduire la mocheté du coin, se dit Julia tout en essayant de se regarder dans une glace sans ses lunettes, ce qui ne peut guère la renseigner sur ses atouts.
Mais cette nouvelle a au moins le mérite de la distraire d’une ambiance familiale pas franchement grisante depuis que son père est au chômage. Ses parents, histoire de voir le bon côté des choses, passent leur temps assis dans le noir à se lamenter et à se faire du chantage au suicide. Ils ont aussi supprimé les sports d’hiver, et pendant qu’ils y étaient, Noël. Quant à Judith, la petite sœur de Julia, elle vient de rebaptiser sa poupée préférée « Tu pues ».
Plus que distraite, Julia se sent perturbée – perturbée étant le mot faible – par les avances du beau Paulus, surtout lorsqu’il se met à plagier Apollinaire pour exprimer sa flamme.
Mais le jour où Paulus téléphone, il se passe une chose épouvantable. »
Mon avis : Prise de nostalgie, j’ai embarqué mon marque page favoris, une lampe, ma petite couverture de survie, et en compagnie de Margaux, nous nous sommes replongés dans un Japon habillé aux couleurs de l’automne. A l’honneur, souvenirs et plaisirs. A tel point que lorsque le voyage s’est achevé, j’ai été prise de frénésie dû au manque. Ressentant le besoin de tenir à nouveau entre mes mains un de ces petits romans blanc-crème au style si épuré. C’est ainsi qu’une fois en magasin, je me suis jetée sur le rayon comme une vorace jusqu’à ce que mes yeux s’arrêtent sur LE titre coup de foudre. Et c’est là que je suis tombée sur ce livre-ci qui a su me charmer. Où mais encore,