Je ne sais pas
Dans notre fédération, pour les adultes, il manque 20 000 places en ESAT. Or, l'une des préoccupations de l'Unapei, c'est le vieillissement des personnes handicapées mentales.
On compte 15 000 personnes pour lesquelles il faut trouver des solutions afin de les accompagner dans leur vieillissement, et 15 000 autres s'ajouteront dans les cinq ans qui viennent. Ces chiffres proviennent d'une enquête interne réalisée au niveau de nos associations affiliées.
Cécile : L'éclatement du secteur psychiatrique fait que des structures gérées par l'APEI accueillent une population de plus en plus diversifiée souffrant de troubles associés. Il ne s'agit plus "simplement" de déficience intellectuelle. Que pensez-vous de cette situation ?
Nos associations sont très sollicitées par l'accompagnement de la personne handicapée psychique car pour une partie de cette population, il y a également déficience intellectuelle. C'est le fruit de la maladie mentale.
Or il y a un accompagnement spécifique du handicap psychique. Nos associations, nos établissements, nos services ne peuvent pas accueillir ces handicapés psychqiues sans se donner des moyens spécifiques, tant en termes de moyens financiers que de personnels qualifiés.
Certaines associations travaillent déjà dans ce sens afin de ne laisser personne au bord de la route.
Pierre Doranges : Est-ce vraiment nécessaire de vouloir leur intégration à tout prix ? La société dans laquelle nous vivons n'accepte pas les différences. Pourquoi pas développer de véritables lieux de vie adaptés et ouverts ?
Nous pensons qu'il faut développer des structures adaptées et ouvertes ; les