ISABELLE BERNARD Travail d Economie sociale et politique sur la coh sion sociale Bruxelles CESA avril 2014 1
Travail de Science économique et politique, M. Bogaert
ISABELLE BERNARD, 2e BAC C, CESA, Bruxelles, avril 2014
1. Situation et définitions du concept de « cohésion sociale »
La « cohésion sociale » est entrée de plain pied dans le langage politique, économique et social, mais aussi journalistique, depuis une quinzaine d’années. Elle l’est aussi, par conséquent, dans le travail social, avec une orientation de lutte contre l’exclusion à l’égard des personnes ou des groupes marginalisés, des migrants ou de leurs descendants dont on estime qu’ils sont pas ou peu « intégrés », des personnes discriminées ou, pour des raisons diverses, ayant un retard important dans leur formation ou étant sans qualification. Plusieurs programmes et niveaux de pouvoir en Belgique ont recours à cette notion : dans la Politique des grandes villes (Fédéral), les « contrats de quartiers » à Bruxelles1 (Région bruxelloise) et dans les communes (le décret cohésion sociale de la Cocof qui s’applique à une échelle locale). Voyons, avant de nous pencher plus précisément sur l’orientation bruxelloise de cette notion et de son décret, quels sont les éléments sociopolitiques et économiques qui en forment les grands traits.
Dans ce travail, nous partirons des aspects généraux et théoriques jusqu’à un cas concret dans lequel la question traitée sera mise en perspective de façon tangible.
Ce concept vient d’Amérique du Nord, dans une période qui suit la fin de « l’Etat providence ». L’Etat providence est le fait que l’Etat, à travers des institutions (soins de santé, allocation de chômage, allocations familiales, logement social, …) redistribue les ressources financières en direction de la population pour permettre à chacun de vivre décemment, càd permettre à ceux qui ne sont pas nés dans un milieu aisé qui donne accès aux ressources suffisantes (éducation,