Irrigation traditionelle
INTRODUCTION
DE FAIBLES PRÉCIPITATIONS ET UNE FORTE CHALEUR CONSTITUENT DES PROBLÈMES CHRONIQUES AUXQUELS SONT CONFRONTÉS LES PAYS DU MAGHREB ET NOTAMMENT LE MAROC. PARALLÈLEMENT À LA GRANDE HYDRAULIQUE FAVORISÉE PAR L’ETAT MAROCAIN, L’IRRIGATION TRADITIONNELLE EST BIEN LOIN D’ÊTRE NÉGLIGEABLE PUISQU’EN 1995 ELLE REPRÉSENTAIT 650 000 HA CONTRE 550 000 HA POUR LA GRANDE HYDRAULIQUE. L’AGRO-SYSTÈME EST TRIBUTAIRE DU FONCTIONNEMENT DE CES TECHNIQUES ANCIENNES. TOUTEFOIS, DEPUIS QUELQUES DÉCENNIES, LA MOTOPOMPE EST VENUE REMETTRE EN CAUSE CETTE ORGANISATION SOCIALE. AINSI, L’IRRIGATION TRADITIONNELLE EST-ELLE ENCORE UN FACTEUR DE COHÉSION SOCIALE AU SEIN DES COMMUNAUTÉS D’IRRIGANTS ? POUR RÉPONDRE À CETTE PROBLÉMATIQUE, IL CONVIENT TOUT D’ABORD DE PRÉSENTER LES DIFFÉRENTES MÉTHODES ET LEUR FONCTIONNEMENT. IL SEMBLE ENSUITE INDISPENSABLE DE S’INTÉRESSER À LA RÉVOLUTION CAUSÉE PAR LA MOTOPOMPE. ENFIN, NOUS VERRONS QUE L’EAU FAIT L’OBJET DE NOMBREUSES APPROPRIATIONS ABOUTISSANT À DES LITIGES.
une pratique ancestrale
LES DIVERSES TECHNIQUES D’IRRIGATION
Réseaux de transport de l’eau superficielle
Deux méthodes existent pour collecter les eaux de surface, le système de la séguia étant prédominant. La séguia est un canal d’irrigation qui permet d’amener l’eau prise dans l’oued à l’aide d’une digue rudimentaire (ougoug) vers les parcelles à irriguer. Le système séguia s’organise en de multiples canaux répartiteurs, ce qui implique une certaine hiérarchie : la séguia principale qui est à la base du système et les séguias secondaires et tertiaires qui sont des rigoles de distribution (mesref). Par ailleurs, deux types de séguias existent : - les séguias traditionnelles en terre : elles sont peu étanches, nécessitent un entretien permanent et présentent une faible résistance aux crues. - les séguias bétonnées : elles limitent les pertes par infiltration