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Depuis les années 1980 et l’apparition du nouveau mode de consommation en France qu’est la restauration rapide, la restauration traditionnelle française pourtant si appréciée doit désormais faire face à un sérieux concurrent. La force de la restauration rapide réside dans le prix du repas, la proximité des restaurants, leurs larges horaires d’ouverture, ainsi que dans les saveurs proposées qui sont adaptées à un large public. Elle a aussi profité d’une taxe sur la valeur ajoutée réduite, inférieure à celle appliquée sur le marché de la restauration traditionnelle. Elle a su résister aux nombreuses critiques, dénonçant entre-autres une mauvaise hygiène alimentaire, une nourriture malsaine et grasse, l’objectif de réaliser un profit maximum, ou encore le non-respect de l’environnement. En repositionnant son image sur plusieurs plans, la restauration a vraiment fait sa place en France. L’amélioration de l’hygiène alimentaire, les efforts fournis dans la protection de l’environnement, l’approvisionnement en produits français, l’évolution du service, l’assurance d’un emploi en contrat à durée indéterminée pour le personnel, et la modernisation des restaurants sont venus renforcer ses atouts originels. Le secteur de la restauration traditionnelle dite « à table » souffre aujourd’hui économiquement et explique l’essor constant du marché de la restauration rapide. L’Etat français a essayé de soutenir la restauration traditionnelle et l’emploi en harmonisant les taux de la taxe sur la valeur ajoutée à 5,5%. Toutefois la restauration rapide est en constante progression : elle n’a en effet pas souffert voire profité de la crise économique et son chiffre d’affaires a augmenté de plus de 60% en six ans, évalué en 2010 à près de 31,2 milliards d’euros annuel.
La gastronomie française est connue dans le monde entier, avec un rayonnement mondial, jusqu’à être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous constatons un réel retour aux sources comme en