Investissement et production dans l’aluminium XIXème siècleINTRODUCTION :L’aluminium est un métal nouveau quand on le compare au cuivre dont la première utilisation remonte à plus de 6000ans. En effet, ce n’est qu’en 1854 que le chimiste Français Sainte Claire Deville a présenté face à l’académie des sciences le premier lingot d’aluminium. A cette époque il est très difficile et très cher à produire : il est alors plus précieux que l’argent et on l’utilise beaucoup dans les pièces d’orfèvrerie. …afficher plus de contenu…

Plus de 20 millions de tonnes sont produites dans le monde chaque année. De plus, la demande est croissante dans tous les secteurs que ce soit dans l’agroalimentaire, dans les transports en passant par l’architecture. Ainsi, nous verrons comment la gestion stratégique et financière de l’investissement dans l’aluminium permet d’aboutir à une production de masse de moins en moins coûteuse ? Pour cela nous nous intéresserons dans un premier temps à l'aluminium en tant que produit jeune en émergence. Ensuite, nous analyserons les outils de gestion qui ont été utilisés pour développer le marché de l’aluminium. Et enfin, nous ferons une étude de cas sur l’usine d’aluminium de la …afficher plus de contenu…

L’histoire technique de l’aluminium comprend de nombreuses innovations, qui génèrent à chaque fois des vagues d’investissements, ou plutôt d’immobilisation, de capital immobilisé ou encore de dépenses d’installation. La littérature de l’investissement est quasiment inexistante avant 1940, mais on retrouve en 1855 l’ouvrage de Courcelle-Seneuil « le Manuel des affaires », qui traite de problèmes liés au capital. Il en ressort les principes de recherche du profit, l’économie du capital, la mesure en permanence des coûts et gains ainsi que l’évaluation des nouveaux investissements. Plus tard sont alors élaborés plusieurs instruments de gestion de l’investissement. Nous nous pencherons d’abord sur un instrument original à l’époque, le ratio « coût d’investissement à la tonne ». Sa première ébauche se trouve dans le rapport de Louis Merle, administrateur de la Société électrométallurgique française (SEMF), aux actionnaires lors de