Intégration et exclusion des sdf
Selon l'INSEE, il y a environ 90 000 sans abris en France. Ils sont difficiles à dénombrer, car les sans-papier et les invisibles sont compliqués à répertorier. 17 % d’entre eux sont des femmes, et 20 % ont moins de 25 ans. Parmi les SDF âgés de 16 à 18 ans, la proportion de femmes atteint 70%.
On voit souvent les personnes sans domicile fixe comme des personnes désocialisées, totalement exclues de la société. Or, on s'est aperçu au début des année 2000 que c'était loin d'être le cas général.
Une étude faite en 2004 par l'Insee ]a montré qu'en France trois SDF sur dix ont un emploi, en général précaire ; c'est généralement pour eux le coût du logement et l'insuffisance des logement sociaux qui les maintiennent à la rue. quatre SDF sur dix sont inscrits à l'agence nationale pour l'emploi , et sont donc dans une dynamique de recherche d'emploi.
Par ailleurs, la crise du logement et le prix élevé de l'immobilier (en particulier en région parisienne) n'est que l'une des causes expliquant le phénomène des sans-abris. En effet, l'accès au logement, même pour celui qui peut payer, est restreint de nombreuses façons (nécessité d'avoir un garant, de pouvoir démontrer l'existence d'un salaire élevé et assuré, en général fondé sur un CDI nécessité d'avoir des papiers, etc.) Ces contraintes demeurent considérables, au-delà même du coût du logement en lui-même.
Le phénomène des « grands exclus » est un phénomène social complexe à gérer. Il ne s'agit pas uniquement de pauvreté, mais surtout d'une désocialisation, d'une perte du lien social. En effet, une personne pauvre a en général des amis, de la famille qui peut l'héberger ; si la personne se retrouve dans la rue, c'est qu'elle a coupé ses liens avec ses amis et sa famille, ou l'inverse, ce qui arrive le plus souvent. Cela peut être en raison d'un déracinement (personne née à l'étranger ou ayant longtemps vécu à l'étranger, qu'elle soit de nationalité étrangère ou pas),