La série d'attaques terroristes qui a eu lieu le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis accentua la récession économique du pays et l'entraîna un peu plus dans une phase défavorable de sa croissance. Cette dernière peut se définir comme une augmentation soutenue et durable d'un indicateur de production, comme le produit intérieur brut (PIB). Les Etats-Unis sont entrés dans un cycle récessionniste : le choc psychologique de la population a étiolé sa consommation et les entrepreneurs, voyant la demande s'affaiblir et devenir atone, ont ralenti leurs investissements. Cette récession s'est peu à peu diffusée jusqu'à touchée le principal partenaire des Etats-Unis, l'Union européenne qui, de même, a connu un ralentissement de son activité économique. Or, depuis 2002, l'union a cependant mis en place un système de monnaie unique, l'euro, qui la constitue désormais en tant que véritable union économique et monétaire et elle apparaît plus que jamais comme un acteur essentiel du système monde. Pourquoi l'union a-t-elle choisi de se doter d'une monnaie unique ? Il semble évident que la réponse est de meilleurs résultats économiques, en d'autres termes, il s'agit de favoriser la croissance des pays membres en se constituant en union face à un concurrent de poids, les Etats-Unis.

Dès lors, il apparaît pertinent de s'interroger afin de savoir si l'intégration économique européenne, c'est-à-dire la mise en place d'une zone de libre circulation des capitaux, des biens et des services peut véritablement engendrer pour chacun de ses membres des résultats efficients en termes de croissance économique. L'intégration économique européenne favorise-t-elle la croissance ?

L'analyse montrera dans un premier moment que l'intégration économique européenne est susceptible d'engendrer des effets positifs sur la croissance des pays membres mais qu'en dépit de ces avantages, elle s'accompagne d'effets relativement pervers.

Plan de la dissertation:

Introduction

I) L'intégration peut