Introduction
Méditations poétiques, de Lamartine, est un recueil caractéristique du lyrisme romantique, les méditations poétiques regroupent des poèmes célébrant la nature dans ses affinités avec la sensibilité humaine. Le vallon marque une opposition entre la stabilité de la nature avec l’instabilité de l’homme. Nous allons étudier ce poème selon la problématique suivante :
Problématique : Comment le poète voit-il les relations de la nature avec l’homme ?
Lecture du texte
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Lu par René Depasse - source : litteratureaudio.com
Le vallon (extrait étudié)
Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne,
Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ;
L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne,
Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.
Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.
De lumière et d'ombrage elle t'entoure encore :
Détache ton amour des faux biens que tu perds ;
Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore,
Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts.
Suis le jour dans le ciel, suis l'ombre sur la terre ;
Dans les plaines de l'air vole avec l'aquilon ;
Avec le doux rayon de l'astre du mystère
Glisse à travers les bois dans l'ombre du vallon.
Dieu, pour le concevoir, a fait l'intelligence :
Sous la nature enfin découvre son auteur !
Une voix à l'esprit parle dans son silence :
Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
Alphonse de Lamartine
(peinture de Henri Decaisne, musée de Mâcon)
Annonce des axes
Commentaire du poème
1) L’éloge de la nature
- Une image méliorative de la nature nous est donnée : « qui t’invite et qui t’aime ». Ce vers marque une antithèse avec le vers 3 notamment entre « invite » et « abandonne ».