L’utilisation de la pédagogie différenciée est-elle indispensable pour enseigner l’EPS ?

"Le rêve impossible de la classe homogène est à l'origine de la "pédagogie différenciée"… il faut accepter l'hétérogénéité comme un fait pédagogique que l'on ne peut éliminer"(G AVANZINI in. Les cahiers pédagogiques 1988). Nous comprenons que la différenciation pédagogique ne s'inscrit pas dans une logique fataliste mais plus dans une dynamique éducative. C’est pourquoi cette « discrimination positive » (Vincent Lamotte « lexique de l’enseignement de l’EPS » 2005) permet alors de donner un sens à la « pédagogie différenciée » : un enseignement qui conduit chacun à la réussite…. des apprentissages individualisés dans un contexte d’objectifs et de contenus communs. Suite à cette première réflexion, il semble alors légitime de s’interroger sur le sujet proposé : l’utilisation de la « pédagogie différenciée » est elle indispensable pour enseigner l’EPS ?
Soulignons tout d’abord la présence et la pertinence du terme « indispensable » dans le sujet, un terme fort que l’on pourrait remplacer par « vital », la « pédagogie différenciée » devenant alors un élément vital pour que l’enseignement de l’EPS puisse exister et avoir du sens dans les apprentissages. Nous pouvons à présent nous demander si l’enseignement de l’EPS peut entrainer la réussite des élèves dans les apprentissages sans passer par l’intermédiaire de la pédagogie différenciée. D’autre part, l’enseignement de l’EPS au travers d’une pédagogie non différenciée ne serait-il pas source d’inégalité pour des élèves tous uniques en leur genre ? Alors, par quels moyens la pédagogie différenciée peut-elle permettre un enseignement suscitant l’égalité de tous les élèves dans les apprentissages ? Suite à ce questionnement, nous défendrons l’idée selon laquelle l’enseignement de l’EPS n’aura de sens, pour l’enseignant et l’ensemble des élèves, que si la « pédagogie différenciée » devient un élément