Introduction sur candide chapitre 3
[présentation de l’œuvre et situation du passage]
C’est le cas du héros éponyme de cette œuvre, Candide, propulsé dans un monde qu’il méconnaît et manipulé par les hommes dont il n’aura de cesse de découvrir les défauts. Après avoir été chassé de son « paradis terrestre », le château du baron Thunder-ten-Tronkh, Candide est enrôlé contre son gré dans l’armée bulgare et fait ses premiers pas dans le monde réel en traversant un champ de bataille. Le lecteur voit la scène par les yeux du personnage, et passe comme lui de l’admiration à l’horreur.
[présentation des caractéristiques stylistiques du passage et problématique]
Le procédé de la focalisation interne nous place dans l’esprit d’un jeune homme naïf, tout empreint des leçons optimistes de son maître de métaphysique Pangloss. Dans quelle mesure cette mise en scène fictive est-elle l’occasion d’une dénonciation ironique et donc plus efficace de la guerre ?
[plan en deux parties, avec détail des sous-parties dans chacun des axes proposés]
Nous verrons d’abord que la guerre est vue par les yeux de Candide, qu’elle est marquée par le bruit et la fureur et que cette stratégie narrative a pour objectif de gérer l’atrocité.
Nous montrerons ensuite que ce passage est une parodie d’épopée dans laquelle la valorisation initiale des hauts faits d’arme laisse rapidement la place à la dénonciation d’un déchaînement de violence absurde, par le biais d’une impression de décalage entre la réalité décrite et sa justification.