A première vue, il semble évident que la culture n'est pas un fardeau pour l'homme du fait qu'elle lui est nécessaire pour se réaliser plus tard en tant qu'individu, pouvant porter un jugement et une réflexion qui lui est propre. De plus, comme l'affirme Blaise Pascal dans Pensées, publié en 1670, "La coutume est notre nature" ce qui signifi que sans coutume donc sans culture, l'homme ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui : un être perfectible selon Jean-Jacques Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, publié en 1755. On ne peut donc pas distinguer la culture de la nature humaine mais l'on peut, tout de même, se demander si l'apprentissage et la transmission de cette culture, qui nous semble essentiel et obligatoire, pourrait nous empêcher de porter un jugement et tout discernement du fait qu'elle nous est imposée sous forme de croyances et de savoir restreints et limités qui contraignent donc l'individu à s'imposer des limites contre natures l'empêchant ainsi d'être lui-même et d'utiliser sa propre expérience personnelle. En théorie, le simple fait d'appliquer ses connaissances et d'utiliser ses croyances sans réflexion est synonyme d'aliénation, en pratique. Alors, si la culture peut être source d'aliénation, n'est elle pas un fardeau dont l'homme doit se libérer pour être lui-même ? Cependant, comme le dit Jean-Jacques Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, publié en 1755, ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est-à-dire la perfectibilité, résulte de la culture. C'est pourquoi on peut se demander si, au contraire, la culture n'est pas souhaitable pour permettre à l'homme d'arbitrer et de prendre des décisions par lui même ? L'homme serait alors responsable de ses choix et agirait en tant que sujet plutôt qu'objet. Nous verrons donc, dans un premier temps, que la culture est nécessaire pour l'intégration de l'homme dans la société tant sur le plan individuel