Introduction cours sur le mal
Une évidence empirique
Le mal n’est pas un concept, c’est quelque chose de flou, contradictoire et difficile à définir.
La première évidence qui lui est associée est la souffrance : « J’ai mal »
Mais également « c’est mal » .
On peut alors dire que le mal est à la limite entre la morale et le physique
« le mal de mer »
Universellement, le mal s’impose à l’Homme.
Ce n’est pas un concept, mais une expérience.
L’Homme, par le mal physique, découvre un clivage entre ses désirs et ce qu’il éprouve.
Il existe une faille entre un idéal de non-souffrance, de perfection, et la réalité, qui elle a ses limites.
Ecrire une vie (autobiographie), c’est écrire l’histoire de ses souffrances, une série de grands et petits malheurs.
Au mal physique s’ajoute le mal moral. Il y a une faille entre ma volonté et mes actes.
Exemple du mensonge : on se sert du mensonge, que ce soit par omission ou par invention d’histoires, pour cacher quelque chose que l’on est pas en mesure d’assumer.
Il existe une tentation en l’Homme pour ce qu’il sait être mal.
L’Homme a un « défaut de constitution » qui crée un divorce entre la volonté et la raison.
Le mal apparaît séduisant [voir l’exemple de la nourriture, on est plus attiré par une bonne tartine de nutella que par des brocolis cuits à l’eau de vichy, et pourtant, les brocolis sont meilleurs d’un point de vue diététique].
La sensibilité au mal est universelle, mais les formes du mal sont extrêmement diverses.
Chez les différentes populations, il y a une relativité dans les jugements de valeur du bien et du mal [cf. : inceste : il est acquis que l’inceste parents/enfants est inadmissible, mais avec un cousin éloigné, la définition peut-être différente d’un pays à l’autre, d’une civilisation à l’autre.]
On pourrait également citer le meurtre, ou la peine de mort…
La notion de pédophilie est également très relative. En effet, chez certaines société, cet acte n’est pas un crime, mais