Intro de dissertation sur l'argent
L’usage de l’argent permet souvent de régler ses différends, à l’instar de la violence. Dans L’homme sans qualités (1930), Robert Musil les compare et propose une définition de l’argent : c’est un « moyen de traiter les relations humaines aussi sûr que la violence », c’est-à-dire qu’ils sont tous deux inscrits dans une série téléologique, en vue d’une fin, qui est ici de « traiter », ce qui renvoie à une idée de domination, et instaure donc un rapport de dépendance entre argent et violence et rapports sociaux. (Ce moyen est « aussi sûr » que la violence puisque l’homme lui attribue une valeur nominative, qui peut être dévaluée à tout moment, de même que la violence ne favorise pas les rapports.) Selon R. Musil, l’argent qui est « de la violence spiritualisée », donc n’appartient pas au monde physique, revêt pourtant une « forme particulière, souple, raffinée, créatrice de la violence ». La place de « créatrice » permet plusieurs interprétations possibles, selon que l’on considère l’argent comme une forme créatrice de violence, ou bien seulement une forme de violence qui serait aussi créatrice/est ambigüe
L’argent est-il alors une forme plus « noble », plus subtile de la violence ? Peut-il s’y substituer ? Nous appliquerons cette problématique à L’Avare de Molière, L’Argent de Zola et Philosophie de l’argent de Simmel en constatant que l’argent a souvent raison de la violence puis nous verrons en quoi l’argent est une violence spiritualisée. Enfin, nous …/en étudiant en quoi l’argent est un moyen de traiter les relations humaines, puis les relations qu’il entretient avec la violence. Enfin, nous verrons que l’argent permet parfois d’éviter le recours à la violence/a souvent raison de la violence.