Interview graphiste
‘Milk, à consommer sans modération’
Prenez une pincée d’humour noir, ajoutez un doigt de sensualité nourris d’un univers macabre, et vous obtiendrez le style de Milk, 23 ans, webdesigner.
Milk s’est prêtée au jeu des questions-réponses pour les lecteurs de CAM avec simplicité. Nous avons frappé à la porte de son monde, à la fois onirique et mélancolique ; elle a bien voulu nous laisser entrer…
Peux-tu expliquer aux lecteurs de CAM ton métier ?
Le métier de webdesigner consiste à faire de la publicité quelque chose qui soit jolie et visuellement attractive. Mon crédo à moi c’est de réaliser une image ludique, décalée et originale à la fois. Aujourd’hui je travaille en alternance dans une petite agence de création de sites internet, et c’est toujours cette exigence qui me guide.
Quelle formation as-tu suivi pour devenir webdesigner?
Avant toute chose, j’ai toujours été passionnée par l’art. Mes maîtres à moi, ce sont Annette Messager et Louise Bourgeois. Leurs œuvres, révolutionnaires pour l’époque tant sur le plan esthétique que pour le rôle de la femme dans la production artistique, ont très rapidement orienté ma vie vers la création. J’ai d’abord suivi des cours à l’école MJM Graphic Design, école privée de graphique design à Paris. Je travaille en ce moment en alternance dans une petite boite de com’ et j’essaye de partager mon temps entre la photo en autodidacte et le webdesign. Tu sais, même le grand photographe André Kertész (photographe hongrois du siècle dernier, pionner de l’usage du reflet et des effets spéciaux dans la photographie ; une rétrospective lui est actuellement consacrée au Jeu de Paume NDLR) a partagé sa vie entre la photographie artistique et la photographie commerciale pour certaines agences américaines comme Keystone. Dans ce milieu, il y a une double exigence : réussir à gagner sa vie sans compromission et s’accorder du temps pour continuer à créer. Il n’y a pas d’innovation esthétique sans