Intelligence emotionnelle
INTRODUCTION Nous ne pouvons pas nous interdire d’éprouver des émotions, pas plus que nous ne savons nous retenir de penser. Les premières études sur l’intelligence émotionnelle (IE) sont apparues au début des années 1990 avec les travaux de Salovey et Mayer. Ceux-ci définissent l’intelligence émotionnelle comme suit « une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la distinction entre eux et à utiliser cette information pour orienter ses pensées et ses gestes. »
Ces auteurs ont par la suite révisé leur définition de l’intelligence émotionnelle. Selon cette nouvelle définition, qui est aussi la plus généralement acceptée, l’intelligence émotionnelle désigne « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer & Salovey, 1997).
I- DEFINITION
Peter Salovey et John Mayer qui ont été les premiers à utiliser l’expression « intelligence émotionnelle » et situent l’IE uniquement à l’intersection des cognitions et des émotions, ont depuis continué leurs recherches sur l’importance de ce concept (Mayer, Salovey, Caruso et Sitarenios, 2003). Ces auteurs soutiennent que les êtres varient dans leur capacité à traiter l’information d’une nature émotionnelle et leur capacité à établir un lien entre ce traitement émotionnel et la cognition générale. Ils posent ensuite l’hypothèse que cette capacité se manifeste dans certains comportements d’adaptation (Mayer, Salovey et Caruso, 2000).
Selon ces auteurs, l’intelligence émotionnelle comporte deux dimensions : la dimension expérientielle (la capacité à percevoir et à manipuler l’information émotionnelle ainsi qu’à y réagir sans nécessairement la comprendre), et la dimension