integration et solidarité
Avec le développement récent de la précarité et la montée du chômage, les individus ne peuvent plus s’insérer durablement dans et par le collectif de travail. Des fractions croissantes de la population (jeunes sans expérience, femmes isolées, immigrants ou enfants d’immigrés…) sont confrontées au risque de perdre les protections liées au travail et de se retrouver hors de la société salariale. D’autres facteurs viennent en outre affecter la fonction intégratrice du travail : la discrimination à l’embauche et la progression du nombre de travailleurs pauvres.
La tertiairisation favorise en outre un émiettement des lieux et des temps de travail, tandis que reculent certaines formes de solidarités collectives (déclin du syndicalisme). En effet, la gestion plus individualisée des carrières et des relations de travail (logique de compétence), a pour conséquence d’affaiblir les collectifs de travail vecteurs de sociabilité et de solidarité. La crise actuelle de l’emploi alimente des inquiétudes en remettant en cause une source principale du lien social et ce d’autant plus que se produisent simultanément d’autres évolutions susceptibles d’affaiblir l’intégration sociale (affaiblissement d’autres instances de socialisation comme la famille, l’école, l’Etat…) CHANGEMENT SOCIAL ET CRISE DU LIEN SOCIAL : a) Pauvreté et exclusion : La problématique du changement social est traversée par le thème de la crise du lien social.
L’affaiblissement des instances