instance narrative
= elle va articuler les rapports entre les formes fondamentales du narrateur (qui parle ? comment ?) et les 3 perspectives possibles (par qui perçoit-on ? comment ?) pour présenter de façons différentes l’univers fictionnel et produire des effets sur le lecteur.
5 grandes combinaisons possibles :
1. NARRATEUR HETERODIEGETIQUE et PERSPECTIVE PASSANT par le NARRATEUR :
le narrateur peut à priori maîtriser tout le savoir ( il est « omniscient » ) et tout dire. Le narrateur est omniscient car sa vision et sa perception ne sont pas limitées par la perspective d’un personnage. Il peut ainsi assumer toutes les fonct° du narrateur que nous avons évoquées précédemment. Cette instance narrative est la plus classique et la plus fréquemment employée dans le roman français. Cependant le fait de pouvoir a priori maîtriser tout le savoir et tout dire n’implique pas nécessairement de le faire.
2. NARRATEUR HETERODIEGETIQUE et PERSPECTIVE PASSANT par le PERSONNAGE :
implique une réduction des possibles par rapport à la précédente dans la mesure où le narrateur ne peut savoir, percevoir et dire que ce que sait et perçoit le personnage par lequel passe la perspective. On ne sait donc pas ce qui se passe ds la tête des autres acteurs ; les intervent° du narrateur tendent aussi à se raréfier (pour ne pas introduire de distance avec la vision du personnage).
Cette combinaison (qui peut devenir polyscopique si on alterne les perspectives de plusieurs personnages) est, en fait très liée à la précédente dans la mesure où on alterne les moments où le narrateur dit ce qu’il ressent ou perçoit et les moments où l’on a le sentiment de le savoir, de l’intérieur même du pers. , sans médiation.
fréquente, surtout à partir des XVIIIe et XIXe siècles, en raison de l’attention grandissante portée à la psychologie des personnages. Elle donne la sensation d’être très proche d’un acteur (voire dans sa tête) ce qui procure de l’intérêt (et favorise