Individualisme et anomie
Dans sa jeunesse, il suit des études de philosophie à l'université de la Sorbonne à Paris. Son nom reste associé à la pensée postmodernisme, de même qu'aux notions d'hypermodernité et d'hyperindividualisme.
Nous allons analyser un extrait de son livre « La société de déception » abordant la société de déception, conséquence de l’individualisme et de la désaffection pour les communautarismes institutionnalisés (religion, politique, syndicalisme).
L'auteur annonce le sujet en comparant la société actuelle avec celle de l'époque. En effet il remarque que dans les société plus anciennes, lorsque des règles sociales strictes étaient établies, les hommes se contentaient de ce qu'ils avaient en possédant peu et étaient d'avantage satisfait de leur sort qu'aujourd'hui. Ils éprouvaient moins la sensation de déception : « les hommes vivaient en harmonie avec leur condition sociale et ne désiraient que ce qu'ils pouvaient légitimement espérer». En effet, les hommes étaient moins utopistes et rêvaient moins à un bonheur inaccessible. Il constate en revanche que dans notre société actuelle, les idéologies sont toute autres. En effet l'homme aujourd'hui est perpétuellement insatisfait. Il désire pour lui ce qu'il y a de mieux et distingue diffcilement ce qui est possible d'avoir de ce qu'il ne l'est pas : « on rêve à l'impossible ».
Gilles Lipovetsky explique cela par le fait que les règles sociales sont beaucoup plus souples aujourd'hui. De plus, l'homme possède tout ce dont il a besoins mais ne s'en contente plus. A force d'obtenir plus que ses besoins il en demande encore d'avantage : « les individus ne sont plus disposés à la même résignation et ne se contentent plus de leur sort ». L'homme recherche un bonheur impossible ainsi que des sensations de jouissance