Incivilités violences et citoyenneté
Quelques dates clés
1982 : Article "Broken windows" de deux auteurs américains, George L. Kelling et James Q. Wilson. Ils développent une théorie des "incivilities" à partir de la "vitre brisée". En 1993, un auteur français, Sébastian Roché, publie Le sentiment d’insécurité et étudie les "incivilités" dans le cadre français.
24-25 octobre 1997 : Colloque de Villepinte où l’accent est notamment mis sur la nécessaire lutte contre les incivilités.
28 octobre 1997 : Mise en place par une circulaire des contrats locaux de sécurité (637 au 30 novembre 2003), dont l’un des objectifs est de prévenir les incivilités.
1999 : Lancement de la police de "proximité" en tant qu’expérimentation dans certains départements. La police de proximité doit être est généralisée en 2002 aux 468 circonscriptions de police urbaine
29 août 2002 : La loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI) fixe comme objectif une action plus cohérente et plus efficace des forces de sécurité intérieure.
18 mars 2003 : La loi pour la sécurité intérieure (LPSI) maintient la police de proximité, accroît les moyens techniques et juridiques des forces de police et crée de nouveaux délits et sanctions notamment liés à la mendicité ou aux rassemblements dans les halls d’immeubles.
Le terme d’incivilité n’est pas neuf, mais son usage s’est considérablement transformé. Il ne signifie plus seulement discourtoisie. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, il est devenu synonyme de désordre, de nuisance, d’inconduite, d’incivisme, d’impolitesse, d’insolence, de petite délinquance. Toutes les atteintes, plus ou moins claires, plus ou moins violentes, plus ou moins délibérées, aux biens et aux personnes réunies dans l’expression « incivilité » sont difficilement appréciables et traitables par la police ou la justice.
Facteurs de détérioration de la vie sociale, pouvant éventuellement constituer les bases du développement de la