Incipit De L Tranger
1. Un journal?
- Présence intense du narrateur par l'utilisation du point de vue interne (la perception des événements se fait uniquement par le personnage)
On retrouve plus de 22 fois "je" en anaphore, renforcé par les pronoms possessifs.
- Simultanéité entre moment où il écrit et le déroulement des événements. Le lecteur est projeté dans le présent du héros.
2. la chronologie
- Elle est à peu près respectée puisque la succession des événements suit la progression des paragraphes: "je prendrai […] à deux heures" -> "j'ai pris […] à deux heures."
- Les temps: présent d'énonciation ("je ne sais pas") qui s'allie avec le futur et l'imparfait. On trouve plus bizarrement du passé composé dont nous verrons la valeur plus loin.
3. Absence de description des lieux
- Une remarque spatiale ("Marengo") mais elle est faussée par l'intervention du narrateur. A cause de la technique du journal, ce ne peut être le personnage qui se précise à lui-même où se trouve l'asile.
- On ne sait rien du restaurant, de chez Emmanuel, du paysage lors du voyage en bus.
-> Donc, un personnage enfermé en lui-même dont seul compte ce qu'il ressent.
II/ Le personnage
1. Absence de description
- Pas de nom. On apprendra plus tard qu'il se nomme Meursault. La sémantique de ce nom peut nous renseigner quant à la suite du roman. En effet, "Meur" rappelle la mer et le meurtre et "sault" le soleil.
- Pas de description physique due à la technique du journal. Le lecteur peut ainsi s'identifier au personnage.
- Seules les sensations donnent plus de précisions: tactile " très chaud", olfactive " odeur d'essence ", visuelle " réverbération".
-> Il réagit en fonction des sensations. A première vue, on pourrait conclure que c'est un homme simple.
2. Ses relations avec les autres
Elles sont marquées par l'indifférence et le manque de communication.
- Indifférence par rapport à sa mère: absence d'émotion car il s'attache à l'analyse du télégramme et conclut:" Cela ne veut rien dire.". Le deuil