Incipit de candide - voltaire
Candide ou l’Optimisme, Voltaire
Voltaire est un des grands hommes du mouvement des Lumières. Il dénoncera sans relâche les injustices, les inégalités et l’intolérance. Candide jaillit d’une expérience humaine riche et variée, se situant au carrefour des influences intellectuelles et biographiques qui marquèrent l’auteur. Le passage étudié se trouve au tout début de l’œuvre. On nous présente le château de Thunder-ten-tronckh et les personnages qui y vivent. Il serait pertinent et voir en quoi cet incipit nous laisse pensé à un début de conte philosophique. Pour cela, nous verrons dans un premier temps le cadre et les personnages du château, puis nous nous pencherons sur son caractère paradisiaque.
I) Un début de conte
Voltaire nous fait entrer progressivement dans le château :
Il nous parle pour commencer de la région, puis du domaine, et enfin de l’intérieur du château.
La Vestphalie est une région allemande qui à réellement existée, ce qui nous ramène à la réalité. Mais, tout de suite après, on nomme le baron « Tunder-ten-tronckh », nom ridicule qui, associé au château (mot qui apparait au début, au milieu et à la fin de l’xtrait – scande le texte) nous ramène vers la théorie du conte.
On ne trouve pas de marqueur de temps précis. Les premiers mots, « il y avait », nous font penser à un début de conte traditionnel, au caractère intemporel (il y a 500 ans, comme aujourd’hui ou demain).
L’imparfait (« annonçait », « nommait », « soupçonnaient ») marque le temps du récit, la description, l’habitude (répétition), comme si le monde que l’on nous présente fonctionne de la même manière depuis déjà des années : tout est établi.
Il s’agit donc ici d’un cadre spatio-temporel propre au conte, où tout semble ce passait dans le meilleur des mondes depuis des années.
La classification des personnages n’est pas conventionnelle, hiérarchique : on commence par un bâtard.
a) Candide : il constitue l’élément important du premier paragraphe et