Incendie 1941
Peu après la déclaration de guerre, le château a été réquisitionné par le Service de Santé de l'Armée Française qui y a établi un "Hôpital Militaire Complémentaire"* ; sous l'autorité du Docteur Suant, médecin commandant. Quelques jours après la signature de l'Armistice et la mise en place de la "Ligne de démarcation", arrivait à la Rochebeaucourt une compagnie allemande dont les soldats s'installèrent au château après avoir logé chez les habitants et, que les soldats français aient été évacués. Comme dans toutes les régions françaises occupées, la Rochebeaucourt se mit à "l'heure allemande": les relations avec les occupants étaient polies et distantes; on ne parlait pas de résistance car rares parmi les rares possesseurs de télégraphes sans fils étaient ceux ayant entendu "l'appel du 18 Juin" lancé par un certain général De Gaulle.
* L’hôpital, mal équipé, ne recevait que les soldats légèrement blessés, malades ou convalescents. »
« Ce 05 Février 1941, comme à d'habitude, la compagnie de fantassins de la "Wehrmacht" est partie tôt faire l'exercice dans la campagne environnante; seuls les hommes de corvée sont restés au château. Tout est calme, seuls les ordres gutturaux, brefs et brutaux que donnent les sous-officiers à de jeunes recrues faisant leurs "classes", perturbent cette tranquillité matinale.
Vers 10 heures, les allemands reviennent en chantant selon leur habitude. A ce moment, semblant sortir d'une cheminée, un mince filet de fumée devient en quelques secondes si épais et si important qu'il n'y a plus de doute permis: un incendie s'est déclaré au château! Sitôt rentrés au château, la troupe de soldats ne fait pas, comme de coutume, des commentaires sur l'exercice venant d'être exécuté. Après avoir reçu des ordres secs, les soldats se dispersent et organisent la lutte contre l'incendie qui, rapidement, prend de l'ampleur: certains montent dans les combles (où le feu est né), tenter