Immunologie
INTRODUCTION :
Le mésothéliome pleural malin (MPM) et l’adénocarcinome pulmonaire sont très résistants aux traitements thérapeutiques conventionnels (chimiothérapie). Il n’y a pas de traitement pour guérir le MPM mais des stratégies peuvent être utilisées tels que l’utilisation de de cisplatine (= elle se fixe sur les bases puriques A/G ce qui entraine une variation de la conformation locale du double brin d’ADN ce qui inhibe la réplication et la transcription de l’ADN en ARN d’où la mort des cellules) seule ou en association avec du pemetrexed (= il s’agit d’un anti-folate multicible qui stoppe les processus métaboliques folate-dépendants essentiels à la réplication cellulaire) ou de la gemcitadine (= il s’agit d’un analogue de la deoxycitidine. Après incorporation dans l’ADN, un nucléotide supplémentaire s’ajoute aux chaines d’ADN en cours d’élongation d’où apoptose). L’adénocarcinome pulmonaire peut aussi être traité par chimiothérapie (basé sur la cisplatine) seule ou après chirurgie. Mais l’efficacité de ces traitements reste limitée. D’où la nécessité de développer de nouvelles stratégies pour lutter contre ses pathologies telles que la virothérapie anti-tumorale.
La virothérapie anti-tumorale basée sur des souches vaccinales du virus de la rougeole (Measle virus, MV) tel que les souches Schwarz et Edmonston repose sur l’utilisation de ces virus pour infecter et tuer les cellules. Ces souches de MV utilisent le récepteur CD46 pour leur entrée dans la cellule. La molécule CD46 est particulièrement surexprimée par les cellules tumorales. Il a été montré in vitro et dans des modèles de souris qu’une large variété de cancers est sensible à cette approche. La virothérapie anti-tumorale a été utilisée pour le traitement de lymphomes cutanés et de carcinomes ovariens en phase I clinique et des résultats encourageants ont été obtenus. Il a été préalablement montré par l’équipe du Dr Grégoire que le MPM et l’ADCA sont sensibles à