Immigration sud-sud: exemple de l'inde
Il serait réducteur de parler des migrations selon le seul rapport Nord/Sud. En effet, il existe des migrations Nord/Nord, Sud/Sud ou encore Nord/Sud.
Prenons l’exemple de l’Inde, pays d’accueil qui se caractérise par une migration Sud/Sud.
L’Inde est un pays d’accueil depuis déjà quelques années. Il qui compte aujourd’hui environ 410 000 réfugiés qui viennent de toute l’Asie : Sri Lanka (120 000), Chine (110 000), Birmanie (100 000), Afghanistan (30 000), Bhoutan (25 000), Népal (25 000).
Si l’Inde est depuis longtemps un pays qui attire, sa politique migratoire n’est pas claire quant au statut des réfugiés dans le droit indien. De plus, le pays s’est exclu volontairement du système international des réfugiés. En effet, l’Inde n’a pas signé la Convention de Genève de 1951 ni le Protocole de protection des Réfugiés.
Nous nous retrouvons face un réel paradoxe : d’un côté des réfugiés arrivent massivement de toute l’Asie et de l’autre aucune protection ne leur ait assurée.
Le fait que les réfugiés soient traités comme des immigrés et qu’ils ne bénéficient pas d’un statut spécial n’empêche pas l’Etat indien de les reconnait. En effet, pour des conditions bien précises, l’Inde permet même au Haut-commissaire des Nations Unies a apporter son aide aux réfugiés sur son territoire.
Le traitement des réfugiés n’est pas homogène, il dépend du pays de provenance et du contexte. C’est pourquoi les Sri Lankais, les Tibétains, les Birmans et les Afghans ne jouissent pas de la même attention.
Les Sri Lankais arrivent en Inde 1983 suite aux émeutes anti-tamoules. L’inde leur a alors permit d’entrer sur le territoire en l’absence de tout document d’identité valable. Le pays a mis en place des camps de réfugiés et va tenter de trouver des solutions avec le gouvernement Sri Lankais pour améliorer la situation des