Il y a loin du dire au faire
« Il y a loin du dire au faire ».
Je peux, me semble-t-il, comprendre cette citation de deux façons différentes. Il y a souvent un intervalle plus ou moins important, parfois parsemé d’embûches, entre l’intention et sa réalisation concrète, c’est-à-dire qu’il y a loin entre le fait d’imaginer un projet et de le rendre réel, de le mener à terme. Il y a aussi une nette différence (quand ce n’est pas tout le contraire) entre ce que l’on dit et la réalité des choses. Comme je le démontrerai plus loin, les deux sens peuvent se comprendre et s’expliquer. Je pense cependant que la deuxième solution est la plus appropriée ; je verrais plus la citation « il y a loin de la coupe aux lèvres » pour illustrer le premier thème.
Je m’attache d’abord à argumenter la première version. Quel plus bel exemple pourrais-je trouver que la question de l’énergie : on nous dit, et ce sont les politiques qui le disent, qu’il faut sortir du nucléaire. Je suis tout à fait d’accord car que nous réservent à l’avenir les déchets issus de ce mode d’énergie stockés on ne sait pas trop où ni comment ? C’est un peu une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes. Ok pour en sortir mais comment faire ? Mathématiquement il faudrait compenser cette perte d’apport énergétique par des énergies alternatives durables (éoliennes, marémotrices, bio énergie,..) mais hélas, dans l’état actuel des choses, celles-ci ne compenseraient nullement la perte issue de la fermeture des centrales, loin de là. Donc c’est très bien de dire faisons cela, mais encore faudrait-il avoir les moyens de le faire.
En ce qui concerne la deuxième version, l’exemple qui jaillit automatiquement est le sort des juifs dans les camps de concentration justement appelés camps de la mort. Même si certains révisionnistes veulent nous faire croire que cela n’a