Il ne servirait à rien de compter les suffrages
Un seul peut dire vrai contre tous . Ce n'est pas une question de nombre; le nombre n'a rien à voir avec la recherche de vérité. Que tous soit d'accord ou pas, que cent découvrent plutôt qu'un seul, ça n'ajoute pas de valeur à la vérité découverte. La vérité n'est pas selon le suffrage universel.
«nous ne deviendrons jamais Mathématiciens, par exemple, bien que notre mémoire possède toutes les démonstrations faites par d'autres, si notre esprit n'est pas capable de résoudre toute sorte de problèmes ; nous ne deviendrons pas Philosophes, pour avoir lu tous les raisonnements de Platon et d'Aristote, sans pouvoir porter un jugement solide sur ce qui nous est proposé. Ainsi, en effet, nous semblerons avoir appris, non des sciences, mais des histoires.»
C'est exactement ce qui se passe avec la philosophie de terminale. En terminale on enseigne l'histoire de la pensée philosophique; on n' apprend pas à devenir philosophe, c'est à dire à faire par soi-même de la philosophie. Une chose est l'enseignement de la pensée philosophique ( qui est de recevoir la pensée des autres), autre chose est de devenir philosophe (qui est de chercher par soi-même). Nous ne pourrons «porter un jugement solide sur ce qui nous est proposé» que si nous avons véritablement cherché par nous-même et que si l'évidence nous ai donné par un toucher de notre propre intelligence (et non par le toucher de l'intelligence de l'autre). La connaissance de la pensée de Platon, d'Aristote ou de Kant ne fera pas de nous des philosophes. Elle nous fera connaître leur pensée mais rien de plus.
C'est la même chose pour les