Idées d'auguste comte

1450 mots 6 pages
Dans son livre Auguste Comte et le positivisme, John Stuart Mill résume la doctrine positiviste de Comte d'une manière à la fois claire et synthétique :

"La doctrine fondamentale d'une philosophie véritable, d'après M. Comte, aussi bien que le caractère par lequel il définit la Philosophie Positive, se peuvent résumer de la façon suivante : Nous ne connaissons rien que des phénomènes ; et la connaissance que nous avons des phénomènes est relative, et non pas absolue. Nous ne connaissons ni l'essence, ni le mode réel de production, d'aucun fait : nous ne connaissons que les rapports de succession ou de similitude des faits les uns avec les autres. Ces rapports sont constants, c'est-à-dire toujours les mêmes dans les mêmes circonstances. Les ressemblances constantes qui lient les phénomènes entre eux, et les successions constantes qui les unissent ensemble à titre d'antécédents et de conséquents, sont ce qu'on appelle leurs lois. Les lois des phénomènes sont tout ce que nous savons d'eux. Leur nature essentielle et leurs causes ultimes, soit efficientes, soit finales, nous sont inconnues et restent, pour nous, impénétrables.[2]

Comme Mill l'indique par la suite, "M. Comte ne revendique aucune originalité pour cette conception du savoir humain. Il confesse qu'elle a été virtuellement mise en pratique, depuis les temps plus éloignés, par tous ceux qui ont apporté à la science quelque contribution véritable, et qu'elle s'est présentée d'une façon distincte aux esprits spéculatifs depuis Bacon, Descartes et Galilée, qu'il regarde comme étant collectivement les fondateurs de la Philosophie Positive."

On peut noter que le terme même de positivisme n'est nullement l'invention de Comte. Ainsi, on parlait déjà de sciences positives à la fin du XVIIIe siècle. Saint-Simon employait déjà le terme de positivisme ; Auguste Comte, qui fut son secrétaire pendant six ans, l'a étendu à la philosophie.

Si les fondements de la philosophie positive ne sont donc nullement une

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