Identités meurtrières, amin maalouf
Amin MAALOUF : LES IDENTITES MEURTRIERES, Paris, Grasset 1998
Certains mots, les plus limpides même sont souvent « les plus traitres », c’est le cas du mot « identité ». Au premier abord la notion d’identité semble être tellement inoffensive qu’on n’y prêterait pas grande attention. C’est là l’erreur que l’on commet le plus souvent. Concernant principalement le mot « identité », l’auteur ici essaie de comprendre pourquoi certaines personnes commettent des crimes au nom de leur identité et pas d’autre.
Selon Amin MAALOUF, l’identité est un fait qui s’élabore et se construit. A cet effet il serait incongru d’affirmer qu’il existe des éléments « absolus » d’identité, car même les caractéristiques acquis dès la naissance à l’instar de la couleur de peau, du sexe, ne pourraient être pris en considération. L’identité d’une personne pourrait toute fois être façonnée par son entourage, par autrui. Elle peut toute aussi être élaborée grâce à de multiples appartenances (religion, classe sociale…), les personnes partageant ces même appartenances se sentent ainsi solidaire les uns des autres au point de commettre des atrocités pour la survie des siens. A ce niveau, les personnes extérieures au groupe pourraient être considérées comme une menace, (d’où la distinction entre « nous » et « eux ») qui dit menace dit conflits donc guerre. De nos jours, il est difficile de rester insensible au calvaire de certaines populations face aux injustices dont ils sont victimes. La marge entre compassion et complaisance étant toute fois très mince, un jour nous pouvons dénoncer les droits d’une population qui souffre et un autre se rendre complice d’une tuerie. Le phénomène de mondialisation ne facilitant pas les choses il est primordial d’évoluer avec le temps. On entend ici par évolution, l’évolution des pensées car, dans toutes sociétés divisées se trouvent un certains nombre de personnes portant en eux des appartenances contradictoires. Le cas le plus