Quoi de plus complexe que la question de l’identité qui se double à la question de la dimension culturelle d’une langue ? En ce qui nous concerne, il s’agit d’identifier la langue que parleront les générations futures au Québec. Ce qu’on peut se demander c’est si une langue a un rôle identitaire dans une société donnée, telle que le Québec ; si elle véhicule des représentations sociales et enfin les aménagements mis en œuvre pour sauvegarder cette langue. Afin de comprendre l’évolution d’une langue ou de prédire son évolution future, il est nécessaire de savoir comment s’est formée son identité au fil des décennies et comment elle s’est adaptée aux changements éventuels. C’est évidemment le cas pour le Québec, qui a vu le statut de sa langue évoluer constamment. Nous verrons donc en premier lieu l’évolution de la langue au Québec et son intégration dans le monde. En lumière des différents aspects hitoriques de la langue, il nous sera aise de traiter des aménagements linguistiques mis en place pour cause de diglossie, bilinguisme ou même sauvegarde de la langue dans la province. Grâce à ces deux aspects - historique et linguistique – nous serons donc en mesure de répondre à cette problématique : quelle langue parleront les générations futures au Québec ?
Depuis toujours, les peuples de différents pays ont un certain lien d’attachement pour leur langue. Certains ne se contentent que de modifications dans l’usage, et d’autre veulent aller plus loin. En effet, il est possible d’établir des lois pour protéger ou promouvoir une langue. C’est ce qu’on appelle l’aménagement linguistique. L’aménagement linguistique peut porter sur l’un des deux aspects suivants ou même les deux : la statut de la langue, c’est à dire son rôle social et le code de la langue. Lorsqu’on parle de code, on agit sur la langue elle-même (grammaire, orthographe. L’aménagement linguistique fut pour la première fois utilisé en Norvège en 1959 où l’on parlait d’intervenir sur le système