Identité et "garra charrua"
Lorsque d’une palenka celui que l’on surnomme el « loco » Abreu propulsait l’équipe nationale d’Uruguay en demi-finale de la coupe du monde de football 2010, renaissait de ses cendres le mythe de la « garra charrua ». Si l’image de la « celeste » pour désigner l’équipe d’Uruguay est assez claire, celle de la « garra charrua » peut paraitre un peu plus obscure. La première image correspond tout simplement à la couleure bleu ciel du maillot ; la seconde renvoit à l’imaginaire d’une équipe combatrice et généreuse. La « griffe charrua » est en fait une allusion à une des tribus indigènes vivant sur les terres qui allaient devenir la banda oriental, puis la Republica Oriental del Uruguay ; les charruas. Ces derniers étaient un peuple nomade, dont on sait, malgré de grandes avancés dernièrment, encore peu de choses. Néanmoins est restée l’idée d’une nation tenace et dure, combattante et argneuse, des valeures revendiquées par l’équipe nationale de football uruguayenne durant ces grands succès de la première moitié du XXème siècle et qui correspond, à l’époque où se consolide en Uruguay et dans toute l’Amérique latine les identités nationales, ainsi que les mythes, légendes et autres héros, ciment de ce que Benedict Anderson appel la « communauté imaginée ». Dans cette narration nationale le charrua devient, au détrimrnt des autres nations indiennes ayant vécu sur cette extrimité oriental de la pampa, l’indien uruguayen, en opposition par exemple au guarani paraguayen, ayant combattu aux côtés du héro national José Artigas, mais dont il ne reste plus aucun membres, ces derniers ayant été éliminés par la général Rivera, premier président Uruguayen, en 1931, à Salsipuedes. L’héritage de ces « sauvages » se limitent donc officiellement à un certain esprit combatif, bien util durant les compétitions sportives, mais très peu ailleurs. L’Uruguay est en effet un pays de blancs, se considérant moins « latinoaméricains » qu’européens nés de ce