Identification des éléments fantastiques de la nouvelle sur l'eau de maupassant
Tout d’abord, la nouvelle «Sur l’eau» comporte plusieurs éléments fantastiques. Ainsi, le texte fait la description d’un environnement personnifié inquiétant. C’est notamment le cas de la présentation de la rivière : Pour lui, c’est la chose [la rivière] mystérieuse, profonde, inconnue, le pays des mirages et des fantasmagories, où l’on voit, la nuit, des choses qui ne sont pas [...] comme en traversant un cimetière : et c’est en effet le plus sinistre des cimetières, celui où l’on n’a point de tombeau. [...] la rivière est silencieuse et perfide. (p. 58)
La description de la rivière est révélatrice de l’atmosphère fantastique dans laquelle baigne la nouvelle. En effet, le terme «fantasmagorie» donne à cette dernière un caractère surnaturel. Toutefois, cette nature se révèle étrangement inquiétante comme le montre la répétition du mot «cimetière». D’ailleurs, il y a, dans cette citation, tout un champ lexical de la menace présent par les mots «mystérieuse», «inconnue», «nuit», «cimetière», «sinistre», «tombeau» et «perfide». Notons d’ailleurs que ce dernier terme, en désignant la rivière, crée une personnification, laquelle appuie le sentiment d’inquiétude lié à l’environnement.
Plus tard dans la nouvelle, le brouillard vient confirmer la menace représentée par cette rivière : « Cependant, la rivière s’était peu à peu couverte d’un brouillard blanc très épais qui rampait sur l’eau [...]. » (p. 62) Qu’il y ait du brouillard sur une rivière n’a en somme rien d’extraordinaire, mais que ce brouillard rampe ajoute une atmosphère fantastique au présent tableau. Ainsi, une nouvelle fois, la personnification de la nature a pour but de donner un caractère surnaturel à cette dernière.
De plus, une peur subite et inexpliquée provoque la fantasmagorie du personnage. Au sein de cet univers surnaturel, le personnage se met à imaginer nombre de créatures inquiétantes qui