Héritages littéraires grecs et latins
Au départ, le grec comme le latin n’étaient que les langues de peuples habitant respectivement la péninsule grecque et un petite village entre sept collines, dans le Latium. Ils coexistaient avec une foule d’autres dialectes concurrents et parlés par une population bien plus importante au sein des empires immenses de l’époque : l’empire perse ou étrusque, par exemple.
Deux forces ont permis à ces deux langues de s’imposer :
La visée impérialiste (Roma caput mundi) d’une Ville latine qui revendique le statut de capitale du monde et dont le nom désigne une civilisation toute entière. Très ouverts, les romains iront à la conquête d’autres cultures auxquelles ils imposeront leur langue, le latin tandis que, perméables à la diversité, ne commettant pas l’erreur de détruire les cultures conquises, ils récupéreront l’héritage grec pour le revisiter et revivifier, l’intégrer à la latinité.
La chrétienté, religion qui a épousé l’héritage latin, se définit comme religion universelle et souhaite convertir toute l’humanité à sa foi (œuvre de prosélytisme). La religion chrétienne va donc joué un grand rôle essentiel dans la diffusion de l’héritage romain (latin = langue messe) et dans la préservation, le copiage des œuvres antiques grecques et romaines (dans les monastères, les abbayes). Les littératures ecclésiastiques chrétiennes se sont vues entièrement rédigés en latin, promue langue officielle de l’Eglise catholique romaine. Le christianisme, enrichi des