Hélène berr compte-rendu
Edition abrégée suivie d'un dossier pédagogique
écrit en 1942 publié en 2009 pour cette présente édition
1) Je n’ai pas adoré ce livre, car je lui trouve une naïveté parfois assez déconcertante, surtout dans la première partie du livre. Mais en quelques mois, cette jeune fille insouciante est rongée physiquement moralement par la guerre, sans pour autant qu’elle perde une seule seconde sa nature.
Plus que tout, c’est la fraîcheur, la candeur et la grâce de cette jeune fille qui m’ont marquées dès les premières lignes de ce récit dont la guerre et l’occupation semblent n’être qu’une anecdote, un détail dans cette vie haute en couleurs.
L'antisémitisme omniprésent et la barbarie que cette jeune femme décrit sur un ton posé dans ses écrit est tout de même impressionnant par la cruauté de la guerre et la justesse historique et humaine de ce qu'elle raconte.
2) Hélène Berr est courageuse car même après l'arrestation de son père en restant modeste sans s'affoler mais en s'affligeant sur le sort que les hommes s'infligent entre eux. Elle reste même d'un caractère joyeux voir optimiste dans sa recherche du bonheur qui de nos jours paraît au regard de ces temps sombres comme un appel au secours, un élan d'égoïsme, ou de courage. Pleine d'entrain elle raconte ses déboires, ses envies, ses espérances et ses pressentiments. Mais le fait qu'elle l'écrive donne l'impression d'une nature modeste, intimidée, avec un rêve de paix et de bons moments.
3) Les Juifs doivent porter l'étoile jaune à partir du 29 mai 1942 : «La majorité des gens ne me regarde pas – le plus pénible c'est de rencontrer d'autres gens qui l'ont – Ce matin je suis partie avec Maman – Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : "Hein ? T'as vu ? Juif."»
Au départ, un journal intime est écrit pour soi-même, sans intention aucune de se faire publier mais ce passage donne ce sentiment de relais de la mémoire que veux faire