Hystérie
Les causes de l'hystérie
Etymologiquement, “hystérie” vient du grec “ustera” qui signifie utérus. Ce trouble psychologique tient son appellation des hypothèses anciennes que l’on faisait de la description de ses manifestations. En effet, on mettait l’utérus au centre de toutes les explications. Car d'après Hippocrate, lorsque l'utérus n'est pas bien tenu à sa place, comme réceptacle d'un foetus pendant la grossesse par exemple, il se déplace et provoque dans ses mouvements des symptômes hystériques. L'utérus est considéré dans l'Antiquité comme étant “presque doué d’une vie qui lui est propre”. Plusieurs théories ont été élaborées depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, mais les plus pertinentes admises actuellement restent celles de Freud. Quelles sont ces causes? Selon la première théorie de Freud, cette névrose est causée par la représentation d'une image récurrente inconsciente qui provoque chez le sujet un reflux de souffrance. En effet, Freud a élaboré deux théories que nous allons étudier ici, la première étant que la représentation correspond à une image gravée dans l'esprit de l'enfant, s'identifiant à un traumatisme sexuel. Charcot avait également affirmer que l'hystérie est une “maladie par représentation”.
Cette représentation sexuelle inconsciente apparaît au cours de l'enfance du sujet hystérique. L'enfant étant la victime impuissante de la séduction d'un adulte, est sujet à une excitation sexuelle excessive et inapproprié pour un être humain immature. Il ne réalise pas ce qu'il lui arrive et ne ressent pas l'angoisse qu'il aurait dû éprouver. Si l'angoisse avait été présente, elle aurait permis à l'enfant d'amortir le choc et de canaliser le trop-plein de tension, mais étant absente au cours de l'évènement traumatisant, elle permet à la tension de constituer le foyer générateur des futurs symptômes hystériques. Cette tension est une tension sexuelle intense à la dérive. Elle peut être