Hypothèse de barro-ricardo
L’hypothèse d’équivalence ricardienne nie tout effet sur l’économie des choix de financement des dépenses publiques. Elle considère qu’un financement par l’emprunt est strictement équivalent à un financement par l’impôt. La dette publique est donc neutre ; ce n’est pas une richesse nette.
On se place dans une situation où l’Etat a les moyens de s’approprier par l’impôt toutes les ressources dont il a besoin pour couvrir ses dépenses. Dans ce cas, la richesse du secteur privé correspond à ce qui lui reste une fois les prélèvements de l’Etat effectués.
En période t1, l’Etat a plusieurs moyens de financer ses dépenses publiques :
1) Par l’impôt (prélèvements obligatoires)
2) Par le déficit : dans ce cas l’Etat emprunte une somme qu’il devra rembourser dans un deuxième temps. A t2, l’Etat sera donc obligé d’augmenter les prélèvements obligatoires, pour financer le remboursement de son crédit.
Les agents privés analysent donc un financement des dépenses par l’emprunt comme un ajournement fiscal : ils anticipent une augmentation future des impôts par l’Etat, et augmentent donc leur épargne « ex ante », en achetant des titres dont les revenus leur permettront de financer l’augmentation d’impôts à t2.
→ Il y a donc simplement échanges intertemporels entre le secteur public et le secteur privé. Ces échanges n’ont aucun impact sur la richesse nationale en général, et notamment sur celle des agents privés, à partir du moment où les secteurs privé et public prêtent et empruntent aux mêmes taux.
3) Par la création monétaire (dans les pays où cela est encore autorisé) : dans ce cas, les agents anticipent l’émission régulière de nouvelle monnaie, qui conduira à l’érosion de leurs encaisses par l’inflation. Dès lors, ils épargnent pour reconstituer la valeur réelle de ces encaisses.
L’hypothèse Barro-Ricardo suppose :
- une parfaite absence d’illusion fiscale des agents, fondée sur des anticipations