hygiène co
Que signifie-t-on par le mot « hygiène » ? Il y a l’hygiène du rayon « Hygiène » des supermarchés, bourré de produits vantés par la publicité, souvent sans intérêt pour la santé, ou carrément nocifs, Il y a « l’Hygiène » de la guerre aux microbes et aux insectes à grands coups de désinfectants et de pesticides, tous plus ou moins dangereux pour l’être humain et toujours mauvais pour la planète. Et, blottie dans son coin depuis qu’elle a été terrassée par Esculape, le dieu des médicaments, reste l’humble Hygéa, petite déesse de la santé, avec son Hygiène méconnue, une hygiène vraie au service de la vie.
Au nom des fausses « hygiènes », on n’hésite pas à commettre des crimes quand, sous prétexte du risque d’épidémies, chaque fois évoqué et jamais effectif, on rase, sans attendre, les habitations écroulées par un séisme. En leur nom, on détruit la convivialité quand on interdit dans les écoles les gâteaux faits par les mères ou, dans les maisons de retraite les œufs sur le plat parce qu’ « introduire des œufs en coquille dans une cuisine y fait pénétrer des microbes » !
L’ HYGIÈNE ET LA PROPRETÉ Il est important de bien distinguer l’hygiène de la propreté. Un corps propre c’est un corps sain, agréable à regarder et à sentir. Cette « propreté », comme la beauté et l’odeur, sont appréciées de manière différente dans les diverses cultures, il n’y a pas, en ce domaine de critères universels ; le jugement, en la matière, varie au cours du temps, selon la mode, imposée par les gens en vue… Les règles de la propreté sont relatives, elles varient selon les siècles et selon les cultures. Certes la propreté influence les relations entre les êtres humains et donc, indirectement, prend une place dans la santé psychologique de l’individu. Mais l’hygiène influe directement sur la santé. Les règles de l’hygiène sont universelles, même si leur application