1. Le dilemme prend naissance alors que l’entreprise minière Barrick Gold désire s’installer au cœur des Andes du Chili afin d’extraire du minerai. L’arrivée du géant canadien serait synonyme de renouveau pour un pays affligé par la pauvreté endémique. Une fois en place, Barrick Gold serait en mesure de fournir des emplois bien rémunérés à bon nombre de travailleurs chiliens et offrirait sur un plateau d’argent des richesses à l’économie d’un pays qui en à bien besoins. Par contre, à l’ombre de toutes ces belles promesses, se trouve un côté plus sombre à ce projet d’exploitation minier. Les activités d’extraction de la société minière nécessitent l’utilisation de cyanure et d’acide si bien que des déchets toxiques se retrouveront dans certains plans d’eaux et les contaminerons. Certes, le Chili est l’un des déserts le plus arides du monde et la pollution ne serait-ce que d’un seul de ces plans d’eaux pourrait avoir des séquelles permanentes sur les réserves d’eaux potables ainsi que sur la production agricole du pays. De plus, l’extraction d’argent, d’or et tous les autres minéraux convoités par Barrick Gold pourraient engendrer la destruction de deux glaciers qui alimentent les fleuves du Chili entrainant des conséquences dévastatrices pour un écosystème reconnu d’emblée comme étant fragile. L’éminence d’un déséquilibre écologique dans le désert du Chili pourrait avoir des répercussions sans précédent sur la qualité de vie de la population.
2. En regard du texte de Raufflet et Bird, Barrick Gold devrait adopter l’exercice du jugement lorsque vient le temps de gérer un dilemme éthique. L’exercice du jugement supplante, à mon sens, les deux autres approches. La gestion des risques s’apparente de trop près à une version néo-libérale de la responsabilité sociale dans laquelle l’entreprise vit uniquement dans le cadre des limites imposée par l’État. L’approche des normes et des codes quant à elle ressemble au courant néo-institutionnel ou l’entreprise n’agit que par