hut il gut
(lenom trahit une certaine vanité – vanitas vanitatum, omnia est vanitas
! – dans le chef de cetteespèce) nouent de telles relations, mais il n'y a aucune raison pourquoi le futur ne pourrait pas voir des êtres extraterrestres ou – pourquoi pas? – des ordinateurs
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tel que le fictif HAL (
2001: A SpaceOdyssey
) faire la même chose et dès lors bénéficier également des mêmes droits.La rationalité, l'agilité et la sociabilité seraient donc les trois éléments définissant le mieux le sujetde droit naturel, mais pourquoi? Il est bien clair que le droit n'a pas beaucoup de sens quand les jus-ticiables potentiels tiennent à se rencontrer uniquement quand ils ont un conflit (par exemple la déli-mitation de terrains de chasse) ou quand ils cherchent à produire de la progéniture: de telles rela-tions sont parfaitement régies par les instincts naturels, notamment la loi du plus fort. Mais quanddes groupes se constituent (grâce à la sociabilité) pour ce qu'on pourrait appeler des fins d'investis-sement – d'abord la chasse et la cueillette, plus tard la production de biens, la commercialisation deces biens etc. – il devient important de garantir un minimum de ce que nous appelons « justice » envue de préserver la volonté d'investissement de ceux qui sont individuellement trop faibles pour bénéficier de la loi du plus fort mais collectivement trop importants pour pouvoir être négligés.Dans un premier temps, il reste possible d'utiliser une « justice domestique » (aristotélicienne) puisque les membres du groupe sont génétiquement liés, mais la complexité croissante des