Hussein al-barghouti - lumière bleue
Support choisi : AL-BARGHOUTI Hussein, Lumière bleue, Jérusalem, Sindbad / Actes Sud, 2004, coll. « La Bibliothèque Arabe », 172 p.
1.1. Biographie
Hussein Al-Barghouti (voir photo ci-contre)[1] est né en 1954 à Kobar en Palestine et est décédé, suite à un cancer, en 2002 à Ramallah. Poète, dramaturge, scénariste et essayiste, c’est aussi un enfant des villes et paysan à la fois. Il passa son enfance dans un paysage bien spécifique constitué de montagnes, de ciel bleu, de terrasses d’oliviers et arbustes mais aussi de mer s’étendant à perte de vue, créant en lui l’habitude d’une vision du vide sec et aride.
Plus tard, il passa quelques années en tant qu’étudiant aux Etats-Unis et à Budapest avant de retourner à ses origines lorsqu’il apprend qu’un cancer du poumon ne lui laisse plus beaucoup de temps à vivre. Il connut donc un mélange de milieux de vie complètement différents.
A partir de 1992, étant titulaire d’un doctorat de littérature comparée, il enseigne à l’université de Bir Zeit puis à celle d’Abou Dis, en Palestine.
En 1997, il fut parmi les fondateurs de la revue « Al Shu’arâ » ,qui veut dire « les poètes », qui sera publiée par la Maison de la poésie de Ramallah.
Barghouti est aussi l’auteur de deux récits autobiographiques : Je serai parmi les amandiers, publié en 2008 et Lumière bleue, publié en 2004, « annonçant une nouvelle sensibilité littéraire palestinienne ». 2
Ayant étendu son savoir, Barghouti s’inspire non seulement du patrimoine culturel arabo-islamique mais aussi de cultures étrangères, cosmopolites, dans la réalisation de ses œuvres.
C’est donc un auteur intéressant dont l’analyse de Lumière bleue semble pertinente.
Ce récit fut préfacé par le poète Mahmoud Darwich. Celui-ci pense que Barghouti, étant constamment en quête du « poème total », l’aurait trouvé dans cette œuvre. La préface nous permet aussi de découvrir que l’auteur semblait être préoccupé par un désordre intérieur, par son