Humiliations subies par les femmes
Être humilié est le signe que nous n'assumons pas la situation. Ce refus peut s'expliquer par la peur d'entacher notre image, comme dans les trois premiers exemples. Exemple 1: je suis mortifiée de devoir subir le jugement des autres concernant ma situation familiale car j'en ai honte. Exemple 2: je suis fâché car mon image de moi va souffrir de ma piètre performance. Exemple 3: selon mes valeurs, je me suis abaissé à faire des excuses.
L'humiliation déclenchée par la crainte d'entacher notre image nécessite la présence d'un public. Elle provoque alors un sentiment de honte.
Dans d'autres cas, comme celui du dernier exemple, l'humiliation a peu à voir avec la réactions des autres. Elle provient du fait que ce que nous subissons est dégradant à nos propres yeux. C'est le cas de l'humiliation subie alors que nous sommes en situations d'impuissance. Ce n'est pas la honte qui prédomine alors, mais la colère ou la révolte, généralement retenues ou dissimulées à cause des risques qu'entraînerait une réaction ouverte. Cette inhibition volontaire contribue à rendre l'expérience encore plus humiliante en faisant de nous les complices silencieux de l'expérience révoltante et dégradante.
-Les femmes seraient-elles porteuses d’un gène coupable ? Je garde le souvenir de scènes terribles. Je me souviens d’une femme en couche implorant le médecin dans un hôpital iranien : « Si c’est une fille, jetez-la à la poubelle ! Si je rentre à la maison avec une fille, mon mari me tuera ».
Une fille est considérée comme une honte et un danger. Pensez donc ! Elle peut porter atteinte à l’honneur des messieurs. J’aimerais qu’on m’explique pourquoi