Humaniste capitaliste
Voici la grande vérité universelle : l'argent est tout.
Mais en plus, il est l'Art, la Philosophie et la Religion.
Rien ne se fait sans argent ; on ne peut rien sans argent.
Il n'y a pas de relations personnelles sans argent.
Il n'y a pas d'intimité sans argent et même le choix de la solitude en dépend.
Mais la relation avec cette "vérité universelle" est contradictoire : la majorité des gens ne veulent pas de cet état de fait.
Ainsi, sommes-nous face à la tyrannie de l'argent.
Une tyrannie qui n'est pas abstraite car elle a un nom, des représentants, des exécutants et des procédés indubitables.
Aujourd'hui, il ne s'agit plus d'économies féodales ni d'indus tries nationales, ni même d'intérêts de groupements régionaux.
Aujourd'hui il s'agit, pour ces survivants historiques, d'accommoder leurs biens aux impératifs du capital financier international.
Un capital spéculateur qui se concentre mondialement de façon progressive.
Même l'Etat national a besoin de crédits et d'emprunts pour survivre.
Tous mendient l'inves tissement et fournissent des garanties pour que la banque assume les décisions finales.
Le temps où les entreprises elles-mêmes, ainsi que les campagnes et les villes, deviendront la propriété incontestable de la banque va bientôt arriver.
En définitive, il s'agit de la désintégration du tissu social et de l'apparition, malgré la pénurie générale, de la déconnexion et l'indifférence entre des millions d'êtres humains.
Le grand capital domine non seulement l'objectivité par le contrôle des moyens de production, mais aussi la subjectivité par le contrôle des moyens de communication et d'information.
Dans ces conditions, le grand capital peut disposer, à son gré, des ressources matérielles et sociales, dégradant la nature irrémédiablement et écartant progressivement l'être humain.
Pour cela, il dispose de technologies suffisantes.
Et de même qu'il a vidé de sens les entreprises et les Etats,