Humanisme civique et republicain
Tout d’abord, il est important de noter que l’humanisme civique et le républicanisme tel que caractérisé par Machiavel appartiennent tous deux au même mouvement travaillant sur l’art de gouverner, qui plus tard débouchera sur l’Humanisme de la Renaissance. Ainsi, bien qu’en rupture totale de certains points de vue, l’humanisme civique et le républicanisme machiavélien se rejoignent sur un grand nombre d’entres eux. En effet, les deux courants s’inspirent de la relecture des textes de l’antiquité et d’une admiration pour la République en tant que système politique. L’humanisme civique aussi bien que le républicanisme a pour but central de préserver la liberté du peuple, et Machiavel rejoint aisément les humanistes sur le fait que seul un Etat libre garantit la liberté. De plus, ils partagent l’idée que la liberté est un bien fondamental. Les deux courants de pensée déclarent également que la République est le meilleur système politique possible et souligne l’importance de la vertu civique et de la morale. Cependant, la définition de la moralité diverge chez Machiavel. Nous pouvons aussi remarquer que les deux mouvements entrent en conflit avec la notion de la vertu chrétienne, prédominante à l’époque, et qui pousse les croyants à ne pas participer à la vie politique. Bien que machiavel aille encore plus loin en faisant l’éloge du paganisme romain, tous deux militent pour une participation active des citoyens et militent contre la vie contemplative chrétienne. Machiavel rejoint parfaitement l’humanisme civique sur la nécessité d’une existence publique et d’une participation active, ainsi que sur l’importance du droit dans la gestion de la cité. Enfin, ils s’entendent également sur la distinction qui existe entre la sphère publique et privée.
Cependant, la moralité que définit Machiavel est bien différente de celle des humanistes civiques, et encore plus éloigné du dogme chrétien. En effet, bien que la vertu (civique) soit constitutive également de