Jean-Paul Sartre, célèbre écrivain français, est aussi un grand philosophe du XXe siècle. En effet, c’est à lui que nous devons le courant philosophique existentialiste. Sartre y explique que le jugement des autres face à nos actions est un facteur important dans nos choix, ce qui l’amène à présenter les deux attitudes que nous pouvons adopter lors de notre prise de décision : l’«authenticité» ou la «mauvaise foi». Cette dernière consiste à ne pas assumer sa liberté d’agir et à ne pas tenir compte de celle des autres. Sartre expose ce concept avec succès dans sa pièce Huis clos. Il développe cette idée à travers ses personnages selon deux aspects distincts, soit le salaud et le lâche.
D’abord, Sartre expose son concept de mauvaise foi en présentant l’aspect de la personne salaude. Il y a deux types de comportement que les personnages de Huis clos adoptent qui font référence à la personne salaude. Le premier comportement salaud consiste à usurper la liberté d’autrui. Les agissements d’Inès représentent bien ce comportement. En effet, elle utilise la ruse pour détourner Florence de son mari. Elle s’approprie la liberté d’aimer de Florence. Cette dernière, manipulée, n’a d’autre choix que d’aimer Inès, laquelle explique son stratagème aux autres personnages sans réserve : «Je me suis glissée en elle, elle l’a vu par mes yeux… Pour finir, elle m’est restée sur les bras.» Inès utilise le verbe «se glisser» pour décrire la manière dont elle a influencé l’esprit de Florence. Selon le dictionnaire, ce verbe signifie : « […] pénétrer […] subrepticement quelque part, dans quelque chose.» Inès avoue donc qu’elle a caché ses véritables intentions à Florence et qu’elle a utilisé la ruse pour se faire aimer d’elle. Elle usurpe la liberté d’aimer de Florence en la forçant à l’aimer, elle, et personne d’autre. Le second comportement salaud apparait lorsqu’un personnage abuse de sa propre liberté d’agir afin de réduire celle des autres. Les actions d’Estelle évoquent ce type de