Huis clos
Littérature et imaginaire
Huis clos
Dans Huis clos, seule Inès assume sa responsabilité
Philosophe et écrivain, Jean-Paul Sartre, est fondateur du courant littéraire philosophique et esthétique nommé l’existentialisme. Huis clos, écrite vers 1943 début 1944, est l’une de ses premières pièces de théâtre. Parmi les trois personnages de Huis clos, Inès tient une place tout-à-fait particulière. Le fait qu’Inès se déclare ouvertement lesbienne alors que l’homosexualité était mal vue à cette époque-là, était déjà révolutionnaire. On peut dire que Sartre a lancé un défi à l’opinion publique bourgeoise de son temps. De surcroît Inès s’avère le personnage le plus accompli ayant une grande volonté et s’assumant pleinement. Seule Inès assume sa responsabilité. En effet, c’est à la fois elle qui accepte sciemment la responsabilité face à elle-même et par rapport aux autres.
D’une part, Inès admet d’un être tenue responsable de sa propre vie, de son caractère et de sa vie. Tout d’abord, elle s’identifie comme une femme « déjà damnée » (p.55) à cause de son homosexualité et sa méchanceté puisqu’ à l’époque où Sartre avait écrit Huis clos, l’homosexualité était discriminée et mal vue. En plus, Inès est méchante et elle a besoin de la souffrance des autres pour exister, ce qui a trait au sadisme. Elle détruit tout ce qui lui appartient : « Moi, je suis méchante : ça veut dire que j’ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs… » (p.57). Ici, on le voit bien, Inès représente la cruauté, elle s’accepte dans ce rôle et le dit ouvertement et volontairement. Elle se reconnait méchante, sèche, sans aucun état d’âme, sans aucune émotion. En outre, Inès est complètement responsable de ses crimes. Elle ne cherche pas à s’excuser, ni à s’enfuir dans le mensonge héroïque. Elle dit : « Je ne regrette rien… » (p.56). Elle admet ses fautes et reconnaît son châtiment, elle ne cherche pas d’alibi. Également,