Hugo poète
Même si L’Assommoir allait devenir l’un des plus grands succès du siècle, il a engendré des polémiques avant sa parution en volume. C’est ainsi que d'autres écrivains ont critiqué Zola pour atteinte au bon goût. Même l’auteur des "Misérables", V. Hugo, lui a fait ce procès : « (…) Vous n’avez pas le droit de nudité sur la misère et sur le malheur ». Il serait donc intéressant d'expliquer d’abord ce point de vue critique et de le confronter ensuite avec la vision et l’idéal de Zola.
DEVELOPPEMENT Le début du roman met en place une image du peuple qui montre son penchant pour la fête. Souvent comparée à un troupeau mené à l’abattoir, la foule ouvrière est une masse informe, " troupeau " qui se dirige vers Paris qui les " dévorait ". A travers Gervaise, son héroïne, Zola va développer cette vision d’un peuple dont la dégradation, la paresse, la misère, l’errance et la mort sont inéluctables. Hugo condamna le roman pour la position du romancier à l’égard de son sujet : Zola, selon lui, prend plaisir à décrire cette misère et il y pénètre en " indifférent ou en curieux ». Cette complaisance apparaît dans la description de la pente fatale que suit Gervaise dans les six derniers chapitres du roman :"l'avachissement", la " ruine lente ", la " misère sordide " selon