Homère
Ce film américain de Billy Wilder est à la fois une comédie musicale et un film policier rempli d’humour de scène en scène. Dans le scénario, on remarque que différents types de comique sont mis en place. On remarque d’abord un comique de mœurs à travers les deux bandes de gangsters au début du film lorsqu’ils font une course-poursuite. Un homme est toujours reconnu car il porte des sortes de mitaine blanche au-dessus de ses chaussures c’est le chef de la bande. Les personnages nous font rire à travers leurs gestes. A certains moments l’expression de leur visage nous faisait rire comme chez le millionnaire Osgood qui était assis sur son bateaux et qui répétait toujours le même son avec sa bouche ou lorsque les deux travestis imitaient les femmes. Le comique de geste est présent quasi tout le temps. Le comique lié à des situations absurdes comme lorsque Joe invite Sugar sur le yacht mais avant d’y arriver ils doivent prendre une barque à moteur mais Joe ne sais pas la faire fonctionner en marche avant donc on le voit qu’il se déplace en marche arrière. J’ai remarqué que le comique de mot apparaissait souvent dans les noms des personnes (ex : M. Mozzarella). Le plus frappant à été le comique de la parodie. Joe et Jerry ressemble à un couple mais au fur et à mesure, Jerry semble se perdre dans son identité féminine.
La double scène de séduction montre la force parodique du film. Joe et Sugar sont dans le yacht : d'emblée, la séduction classique est retournée puisque, prétextant une frigidité, Joe met la femme en position de prendre les devants comme un homme. Pendant ce temps, Jerry se laisse séduire par Osgood en faisant la coquette qui se refuse, comme une femme. Les mouvements de caméra qui passent d'une scène à l'autre, du yacht au dancing, selon un rythme de plus en plus enlevé, créent une continuité qui brise la séparation de lieux. Cela souligne le contraste comme l'identité entre les deux scènes : l'une est le miroir de l'autre.