Mboumba est un village historique. Il existe deux tendances quant à son origine et du nom qui lui est concédé. En effet, la première tendance stipule que le nom « Mboumba » n’est rien d’autre que la reprise du nom de la personne qui aurait érigé la localité en village alors que celle-ci serait inhabitable vue l’hostilité de la zone à s’incliner devant toute forme de sédentarisme. L’autre tendance, d’ordre mythique, révèle que le nom serait venu de la conception que les habitants environnant se faisaient de la zone. En réalité, eu égard à la forte densité de la population du village à l’époque, contrairement aux autres limitrophes ; les riverains, par les brouhahas des foules, et les tintamarres qui y résonnaient, donnaient déjà le sobriquet de « boumbaye » en conformité avec l’atmosphère de réjouissance qui y régnait. « Boumbaye » est un terme poular qui renvoie à l’extase, à la jubilation et par extension à une « localité de liesse ». C’est ainsi qu’on en est arrivé, de modification en modification, au nom de Mboumba.
Réputé pour son statut de capitale des Almamy depuis l’ère de la colonisation, Mboumba est un village historique, longtemps côtoyé par les Blancs. Pour mieux contrôler leurs colonies et faciliter l’exploitation sous toutes ses formes, ces derniers l’ont érigé, pour sa position stratégique, en capitale des Almamy et y ont installé des chefs de canton dont le rôle principal consistait à veiller sur le paiement assidu des impôts et à faciliter la tâche du commandant résidant à Saint-Louis. De temps en temps, ce dernier opérait des visites de proximité pour voir si ses représentants dans les colonies se sont bien acquittés de leur mission. C’est dire que la nomination des représentants du commandant était gage d’un contrôle infaillible des colonies. Parmi les chefs de canton qui se sont succédés à Mboumba on peut citer les plus connus : Amadou Moctar Wane et sont fils Mamadou Amadou Moctar Wane. A l’époque, ces derniers jouissaient d’une