Tenue comme principale responsable du 2nd conflit mondial marquant du XXème siècle, l’Allemagne avant même sa capitulation le 8 mai 1945, fut sujet de nombreuses préoccupations, son sort étant définitivement scellé par l’URRS, les Etats-Unis et le Royaume Uni. L’année 1945 n’aboutit pas sur de véritables accords concernant la gestion du territoire allemand, les conférences de Yalta (Février 1945) et Potsdam (Juillet 1945) mènent à une occupation et une division de l’Allemagne en 4 zones. A l’issue de la seconde guerre mondiale, l’Allemagne n’existe donc plus en tant qu’Etat. A partir de 1947, l’Europe devient le lieu de théâtre du conflit qui oppose les deux nouvelles superpuissances, les Etats-Unis et l’URSS, qui rythme la seconde moitié du XXème siècle. Au cœur de cette opposition, l’Allemagne apparait comme l’emblème de la division Est-Ouest. Dans quelles mesures ce pays, occupé et dirigé par les quatre puissances alliées au lendemain de guerre puis coupé en deux par la guerre froide, constitue t’il jusqu’à la fin des années 1980 un terrain d’affrontement entre les deux Grands ? Près de 40 ans de changements successifs témoignent de la complexité du cas allemand ; d’abord jusqu’en 1955 où les deux blocs, alors en apparition, se partagent son territoire. De 1955 à 1969, chaque bloc tente d’imposer son modèle idéologique à une Allemagne divisée en deux. Enfin, les vingt années suivantes marquent le rapprochement considérable des deux Allemagne et sont promesse de réunification.
Anéantie et occupée par les armées soviétique, américaine, française et britannique, l’Allemagne est lieu d’opposition entre les deux blocs antagoniques apparaissant.
La partition du pays et de la ville de Berlin en 4 zones depuis 1945 connaissent plusieurs modifications à partir de l’année 1947. Les désaccords qui éclatent entre l’URSS et les trois autres puissances, placent la zone d’occupation soviétique en marge des trois zones occupées par les armées alliées. En 1947, le plan