Avec les incursions lombardes, le pape demande de l’aide à Charles Martel qui avait déjà défendu la chrétienté face aux Sarazins en 732 à Poitiers. Avant cela, durant les royaumes mérovingiens, l’Eglise chrétienne d’Occident ne pouvait compter que sur elle-même, ce n’est qu’à l’arrivée des Carolingiens que la papauté et l’empereur s’appuient l’un sur l’autre et que les liens entre politique et religieux sont plus imbriqués, devenant plus complexes aussi, chacun voulant dominer l’autre. De fait, cette volonté de prééminence se traduit par une lutte de pouvoir entre politique et religieux, un peu à l’image des modèles eusébien et gélasien qui se …afficher plus de contenu…

Charlemagne, par exemple, pendant son règne, va étendre le territoire du royaume, grâce à son armée, certes (puisqu’ayant mis en place le service militaire obligatoire, il a es hommes à sa disposition), mais aussi parce qu’en tant que défenseur déclaré de la chrétienté, il christianise les peuples soumis pour unifier son royaume. Alors, un territoire croyant en une même religion, celle-ci soutenue de plus par le pouvoir, voit en son unificateur un homme …afficher plus de contenu…

Là encore, c’est Charlemagne le meilleur exemple dans la dynastie carolingienne. En effet, il a conquis des territoires et les a christianisés, comme je l’ai dit, il fait alors de son empire un empire chrétien y appliquant le modèle théologico-politique. Concrètement, il s’occupe de la formation du clergé, il détermine le dogme, il nomme les évêques, il installe es écoles dans les monastères, il convoque les synodes, il conseille les évêques, il préside les conciles, etc. L’empereur est désormais le lieutenant de Dieu sur terre, empereur par la grâce de